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3. Banaue et Manille





Manille 

 

Arrivée de mon vol Turkish Airlines à 19h à l'aéroport de Manille, et déjà les complications imprévues commencent. Je suis censé rejoindre un ami, Benjamin, à la gare routière le soir même, mais impossible de lui envoyer un texto (alors que ça marchait très bien quand j'avais essayé depuis la France).
Bref, j'aime pas trop être dans le flou (si c'est flou, c'est qu'il y a un loup comme disent certains), mais en avant toute direction la gare routière, je partage le taxi avec un couple (Fabien, Anaïs) qui voyage pendant 1 mois avec ses 2 jeunes enfants, ils ont en fait pris le même vol que moi (Lyon / Istanbul / Manille). Du coup je paierai que 100 pesos la course aéroport/gare routière Florida.
À l'arrivée du taxi, ouf, Benjamin est là à m'attendre !, Et il a déjà acheté les billets de bus, pour un départ à 21h (460 pesos), direction la ville de Banaue, dans la parte nord de Luzon, afin de randonnée au milieu des fameuses rizières à étages.
En réalité, il n'avait plus de crédit sur son portable australien pour recevoir des messages !
Benjamin vient juste de passer une année complète en Australie et est en attente de son visa pour prolonger son expérience expatriée. On s'est connu pendant qu'il travaillait à Grenoble, en suivant des cours de théâtre ensemble (à l'atelier du 8) et préparé la pièce "de Macbeth à Macbett" il y a 2 ans. 




Banaue 

 

Nous arrivons dans la ville de Banaue à 7h du matin, après une nuit dans le bus forcément difficile (j'ai connu mieux, mais surtout bien pire, et là au moins on s'est pas tapés la clim à fond toute la nuit) arrivée donc ...Sous la pluie et le brouillard !?!
Hey, sait ! Ce n'était pas prévu au programme ça ! Regardez bien : février, Ifugao, c'est écrit 23 mm de pluie en moyenne, mois le moins pluvieux de l'année !
Bref, on est un peu dégouté, mais on va quand même se poser (Green View Lodge) pour prendre un p'tit déj et de trouver un guide (sachant que là dans notre tête on est plutôt parti sur un trek sur 2jours que 3 jours déjà, vu la météo).




Banaue Banaue


On riz moins sous la pluie 


Au final, on rejoindra un couple de français rencontrés dans l'hôtel (Isabelle et Emmanuel) pour se partager le guide, et on fera 2 jours / 1 nuit d'un parcours un peu moins ambitieux que celui prévu au départ (le classique reliant les villages Pula - Kambulo - Batad) car le ne partira pas de Pula, mais bon on a des doutes entre la mauvaise visibilité et la boue partout.
On a négocié à 6000 pesos le trek de 2 jours pour 4 personnes, ce qui est un bon prix !
Ce prix comprend le coût du guide (conventionné à 1200p/jour je crois bien), le transport en tricycle au début et au retour, ainsi que l'hébergement en pension dans un village. Restent à notre charge les différents repas.

Je précise qu'ici, Tricycle = moto transformée en side-car, très courant aux Philippines ; pratique pour transporter plusieurs personnes + les sacs, on voit quand même les limites quand il y a de la pente (en gros ça fait 3 ou 4 personnes sur une moto + le poids de l’armature)

tricycle tricycle tricycle

La gadoue, la gadoue, la gadoue, la gadoue !


Nous marcherons beaucoup dans la boue (même si je parviendrai à garder mes pieds au sec pendant ces 2 jours, good job boy !)
Donc, le premier jour on marche jusqu'au village de Cambulo (on y arrivera en fin d'après-midi, mais le guide At-tom nous fait aussi remonter une partie du chemin qui arrive depuis Pula, pour qu’on en ait un aperçu.
 
trek depuis Banaue trek depuis Banaue trek depuis Banaue
trek depuis Banaue trek depuis Banaue
trek depuis Banaue

trek depuis Banaue


trek depuis Banaue
 D’ailleurs notre guide, comme pas mal de monde dans ce coins des Philippines, est un adepte du machouillage des feuilles de bétel ! (comme en Birmanie, mais ici ils ne mélangent pas avec de la chaux, mais de la poudre de coquilles d’escargots trouvés dans l’eau des rizières)

D'après les mots laissées par les touristes dans le livre d'or de la guest house de Cambulo, la pluie semble quand même bien au programme dans cette région nord Luzon !
Le soir, après le repas, on a un petit spectacle offert par les enfants du village : danses traditionnelles et chants en français (« frère Jacques »,  « Alouette, gentille alouette » ...) et en israélien !
Eh oui, apparemment les treks dans les rizières sont particulièrement prisés des français et des israéliens (et d’ailleurs nous partageons la moitié des chambres de la guest house avec 4 israeli cette nuit-là).



Cambulo Cambulo enfants Cambulo
enfants Cambulo enfants Cambulo

Et au milieu coule une rizière


Le second jour, moins pluvieux mais toujours gadoueux, on marche vraiment au milieu des rizières à étages, sur les rebords étroits (pas tomber, pas tomber !), on n’a qu’à se baisser pour toucher l’eau ou les plants de riz. C’est ce qui est le plus chouette pour moi, les meilleurs moments de la marche !
Nous arrivons comme ça jusqu’à une vue plongeante sur le village de Batad, en bas de l’amphithéâtre constitué par ces rizières. Elles ont été construites par la main de l’homme il y a déjà plus de 2000 ans ! Et la récolte se fait dans ces rizières la une fois par an pour respecter le cycle de la terre.


trek vers Batad trek vers Batad trek vers Batad
trek vers Batad Batad Batad
Batad Batad

Batad


Le site est classé à l’UNESCO, mais comme on peut voir suite à des catastrophes naturelles certaines parties effondrées ne sont toujours pas reconstruites, (peut être que la corruption cause une fuite des capitaux)
Les rizières de Batad, très impressionnantes, dont devenues un lieu classique de rendez-vous pour les touristes, cependant il y a d’autres villages aussi jolis,  plus reculées et avec un cadre aussi enchanteur, mais avec cette météo on ne prendra malheureusement pas plus le temps de visiter cette région Ifugao. On passera tout de même devant un de ces autres villages au moment de la pause déjeuner au retour en tricycle : aussi tout en contrebas des rizières, mais avec une position centrale pour pouvoir surveiller les environs.


rizières

La journée se termine par le retour vers Banaue (retour au Green Lodge pour une bonne douche déboueifiante). Isabelle et Manu vont y passer la nuit. Ils sont tous les 2 en année sabbatique, et ils en sont pile à la moitié de leur tour du monde, après 6 mois en Asie ils vont continuer à bourlinguer, cette fois du côté de la Nouvelle-Zélande!
Avec Benjamin, on va prendre directement le bus de nuit partant à 20h pour retourner sur Manille (avec la compagnie Florida cette fois, pour un bus un peu plus cher, 450pesos, et un peu plus confortable à mon avis).


Manille


5h du mat, arrivée à Manille.
La nuit ne sera pas top pour autant, et le matin un peu amer : pas de trace de mon gros sac à dos dans la soute du bus  …. Par contre il reste un autre sac à dos noir qui n’a pas trouvé preneur, donc en espérant l’erreur involontaire, je conserve celui-ci en prenant mon mal en patience sur le perron de la gare routière pour attendre son propriétaire.
Bingo, environ une heure plus tard, retour de celui-ci (un français) en taxi, échange standard, tout rentre dans l’ordre ! L’entropie se résorbe dans cette portion de l’univers.

Au moins, cette (més)aventure nous aura donné l’occasion de découvrir un marché couvert (viandes, poissons….) débordant d’activité à des heures vraiment pas raisonnables ! (6-7h du matin).


le marché a Manille
le marché a Manille le marché a Manille
le marché a Manille le marché a Manille le marché a Manille

Je vais laisser mon sac-qui-a-failli-me-quitter-mais-qui-finalement-est-revenu-vers-moi dans l’hôtel où Benjamin a déjà laissé le sien en consigne, où l’on profite également du wifi pour trouver et booker un avion partant l’après-midi même pour l’ile de Palawan (à Puerto Princesa) et on part faire une rapide visite de Manille (qui bien qu’une grosse ville n’est pas non plus la plus passionnante des capitales asiatiques)
En plus, on est sur une journée spéciale : ce dimanche c’est le festival multi artistique ‘Pasinaya 2017’ au centre culturel des Philippines (CCP) : sans qu’on comprenne trop de quoi il retourne, beaucoup de jeunes sont de sortie, et plein d’animation(s).

Et on complétera par une rapide visite de la vieille ville (« intramuros ») avant de se diriger vers l’aéroport.


Cultural Center of the Philippines Casa Manila
Manille Manille Manille

Dans cette ville embouteillée en permanence on a pu constater la concentration des jeepneys, le véhicule de transport en commun emblématique du pays. A la base, il s'agit de jeeps abandonnées par les GIs américains coupées en 2 dont le carrossier allonge le châssis pour le rendre prêt à transporter un bon paquet de philippins. Il n'y a pas de règle pour monter ou descendre,  il suffit de faire signe au chauffeur. Chacun est nommé et personnalisé par son propriétaire (dessin de la vierge Marie ...)

 
jeepney jeepney

 







<== Ze big game
Palawan ==>







Toutes les photos des Philippines sont ici : (album Google photos)

monnaie : 1€ ~ 55pesos
                 1000pesos ~ 18.5€

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