5. Malaisie
Malaisie
Nouveau pays, nouvelle monnaie : au bureau de change de l’aéroport on me remet des billets tous neufs verts, rouges, bleus et violets, c’est cool on se croirait au Monopoly !
Ici le roi est élu tous les 5 ans, je me demande quelle tête il mettent sur les billets alors, il faudra que je me renseigne. Il faut aussi que j’apprenne quelques rudiments de la langue malaise, même si je ne reste que peu de jours : mm…. Merci = Terima Kasih …ah ben c’est comme en indonésien ça tombe bien !
Voila je suis prêt !
D’ailleurs au passage je remarque que c’est assez lamentable : 30 jours en Indonésie, et je sais toujours pas compter jusqu'à 10. Enfin je sais pas si je dois être surpris ça m’a fait la même chose au bout de 6 mois en Hollande alors ...
KUALA LUMPUR (KL)
En arrivant à Kuala Lumpur, il fait une chaleur assez étouffante. Pas mal de très hauts buildings ici. Beaucoup de femmes voilées, certaines même intégralement (sauf les yeux, hein !). Beaucoup de musulmans et de mosquées ici aussi. Pour designer un endroit, les gens utilisent le pouce, apparemment pointer de l’index c’est mal vu. Niveau pub ça rigole pas : quand il y a de la pub pour KFC ou du dentifrice dans le métro, les affichent tapissent complètement le métro ou les couloirs.
Le soir, je retrouve Leong, le malais-chinois que j'avais rencontré au Bromo à Java. En fait il y a 3 sortes de malais : les malais (d’origine ?) ‘obligatoirement’ musulmans des la naissance, les malais-chinois et les malais-indiens (beaucoup de peaux sombres et de saris ici). On va faire un tour en voiture, voir quelques centres commerciaux, puis manger dans un resto chinois (grenouilles etc...). La dernière mode pour les enfants : des roulettes sous les baskets. C’était pour ça que je les voyais glisser sur des distances impressionnantes dans les centres commerciaux. En fait ça marche même tellement bien qu’elles sont interdites dans certains centres commerciaux par des panneaux.
Les centres commerciaux ici comme a Singapour sont impressionnant par leur taille. On en visite un qui de l’extérieur ressemble à une pyramide, avec 1 énorme statue de lion devant. Au sous sol une patinoire, et de l’autre côté, un aqua-center, avec même des vagues à rouleaux pour les surfers.
Dans mon hôtel, il n’y avait plus de place dans les dortoirs, alors j’ai pris une chambre pour moi tout seul. Les moustiques malais sont pas très vifs. J’en tue 7 dont plusieurs en les attrapant en plein vol. enfin une nuit sans me faire déranger ! je suis tellement naze que je m’endors tout habillé.
quelle horreur je me réveille dans la nuit, pour voir su le mur juste a coté de moi des moustiques tranquillement posés, repus et gorgés de sang (le mien ? ou celui de Mickey Mouse ?) Hop ! Encore 8 victimes. Ça a vraiment l’air d’une guerre dit comme ça, mais c’est le cas, et c’est le même cirque qu’à Grenoble. Aujourd’hui je boitais du pied gauche à cause des irritations dues à mes grattements. Brrr …
Le matin je me réveille pas à l’heure prévue, donc j’arrive trop tard pour visiter les ‘twin towers’ malaisiennes, les tours Petronas : les tours les + hautes du monde (en 2004!), financées par des groupes pétroliers. L’après midi je retrouve Leong : on va manger chinois, la aussi dans le genre d’endroit qui n’est pas indiqué dans les guides (d’ailleurs c’est tout écrit en chinois), mais très bon et pas cher. Avant d’arriver au resto : pas mal d’embouteillages. Il est vrai qu’ici pour les employés de certaines compagnies le week-end commence le samedi midi (voire le samedi soir !). C’était le cas pour Leong avant qu’il ne travaille a Ericsson. Il me dit que les week-end lui semblaient alors passer très vite (tu m’étonnes !).
LA NOURRITURE MALAISE
Très bonne, et aussi très très variée, donc pleine de couleurs, du
fait de sa position au croisement de l’Indonésie, Chine, Inde,
Thaïlande.
On mange pour plus cher qu’en Indonésie mais toujours moins qu’en France
bien sur.
On va dans un centre commercial dédié aux produits informatiques. 5 étages remplis de magasins de puces, souris et autres bestioles !
Le soir pareil je m’effondre sur mon lit tout habillé, et il ne reste plus assez de moustiques survivants pour me déranger. Je me fais bien piquer pourtant sur les bras. Le matin je parviens (ouf !) à me réveiller a 7h20 pour être a 8h du matin aux tours Petronas. L’entrée est gratuite mais le nombre de places est limité (1400 pers/jour), donc premier arrivé premier servi. Il y a déjà une bonne file, sachant que ça ouvre a 8h30. 88 étages, pour 452 mètres de hauteur. Je crois que la aussi le nombre d’étage a peut être été choisi car le 8 représente quelque chose de particulier dans la religion musulmane ? ou pour les chinois? Une heure plus tard, toujours dans la queue, quand je vois la taille de la file, qui fait des virages innombrables, je me dis que j’ai bien fait de me lever tôt. En tout, 1h45 d’attente, d’explications etc, tout ça pour rester 10min sur le skybridge (pont aérien couvert !) reliant les 2 tours, à 170m du sol (mi-hauteur), point le plus haut de la visite. En conclusion quand même j’aurais peut être pu passer mon temps autrement.
Puis : visite de la ville, suivant un itinéraire trouvé dans un guide Lonely Planet : mosquée, quartier chinois, marchés …donc mon repas de la journée consiste en une succession de glaces, pâtisseries indiennes et sodas … super diététique. Tant pis, ce soir je mangerai mes 2 ailes de raie (640g en tout, 32 Rm/kg) avec seulement des légumes, pour compenser !! la KL Towervue depuis la tour Le soir je continue la tournée des tours : la KL Tower, perchée sur une colline de 90m, permet d’avoir un panorama sur toute la ville, plus chouette que des tours Petronas. En redescendant ça fait drôle on se sent tout petit par rapport aux buildings qu’on surplombait.
stand de streetfood |
Les courses : je profite des soldes en Malaisie pour acheter quelques vêtements et un appareil photo SONY (donc mon tout premier appareil photo numérique, Sony DCT-T11, ). J’achète une nouvelle lampe torche à Chinatown, qui doit éclairer longtemps celle la (enfin j’espère), pas mal et pas chère du coup je pense pas me racheter une Maglite.
A l’hôtel je fais la connaissance de Jonathan et Séverine, un jeune couple de parisiens en Malaisie depuis 1 mois. Le soir du coup on va voir le feu d’artifice depuis la place de l’indépendance. Le feu est vraiment pas top (bouquet final ? connaît pas) mais par contre les gens sont bien plus enthousiastes qu’en France ou on est un peu plus blasés des feux d’artifices, et ça c’est bien sympa !
C’est marrant ce que Séverine me dit, et je m’en rend compte rapidement par moi-même : elle peut pas se balader tranquillement dans la rue sans se faire héler (‘hello miss !’), encore moins regarder, c’est vraiment flagrant. Enfin peut être que ce soir c’est spécial à cause de la fête nationale ? Ou sinon c’est dû à ses cheveux plutôt clairs ou bien à son jeune age (17 ans). Donc elle évite de trop sortir seule ! Du reste, je me demande si c’est la même chose pour toutes les autres touristes (avec les blondes hollandaises etc …A vrai dire, j'en aurai la confirmation lors de ma rencontre avec Vanessa quelques jours plus tard). Je crois que l'Indonésie c'était plus soft pour cet aspect là. Moi en tout cas j’ai pas ce genre de problèmes, je me fais pas siffler par les filles !
Le lendemain, après un réveil difficile, on va voir le défilé : aujourd’hui c’est la fête nationale (le 31 août, fête de l'indépendance). C’est marrant, il y a pas que des militaires, on voit aussi passer des écoliers, des éboueurs, les télécoms … par contre on a raté le passage du roi.
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Puis on se balade, moi je fais développer quelques pellicules ici pour économiser des sous (je donne 5 pellicules : 120 Rm). Au marché je trouve des CD collector : Bubble Bobble Deluxe pour PC et FFVI pour PSX que j’achète sans me poser de questions.
On se sépare vers 15h30, moi je compte aller visiter le bird park (parc aux oiseaux) de KL.
UNE RENCONTRE TROP TROP LOUCHE
Je me dirige tranquillement vers le bird park avec mon guide du routard à la main, quand, vers mon hôtel, un mec m’interpelle et commence à engager la conversation : il me demande d’abord (toute première question) si je suis musulman, puis en discutant devine que je suis français (à mon accent, qu'il dit). Oh surprise : sa sœur veut travailler en France. Toujours bien sympa, il me demande mon métier et mon age (lui 39), depuis combien de temps je voyage etc ...il aimerait bien aller en France. Il me montre sa Mastercard et me demande si il pourra l’utiliser en France. Une amie a lui, bien souriante, nous rejoint et me demande si je suis musulman, et il m’invite a prendre un verre dans une échoppe proche.
Puis il aimerait savoir ce que j’utilise moi comme carte (1 Mastercard aussi), et il voudrait la voir pour comparer, mais je lui dit que je l’ai pas (en fait elle est sur moi, dans ma ‘poche secrète’TM) et que j’utilise uniquement des travellers cheques. Il veut absolument me faire rencontrer sa sœur qui vit juste à cote pour parler de la France, mais je lui dit que je dois aller au bird park avant la fermeture (18h) et on se donne RDV à 19h, je bois quelques gorgées de thé glacé pour lui faire plaisir en surveillant mon verre de très près (drink, drink !) et j’y go.[j'essaie de le prendre en photo discrètement car il me parait louche]
LE COIN DU PARANO :
Bien sur, des le début, je n’ai pas pu m’empêcher de penser a ce qui est arrivé il y a quelques mois a cet informaticien français a Kuala Lumpur (mise en garde de Leong):
Il a rencontré 2 jeunes malaises bien sympas qui lui ont présenté ensuite 2 amis a elles, et l’ont invité chez eux, ou ils ont bu ensemble ...et ensuite ....
Il s’est retrouvé dans un état comme hypnotisé/drogué : il les a suivi à la banque pour signer tous ses traveller cheques, a utilisé sa carte de crédit pour acheter plein de bijoux, et ils l’ont fait monter dans un bus pour Singapour ou il devait rejoindre ses amis. Ce n’est qu’une fois arrivé la bas qu’il a repris ses esprits et possession de lui même. D’ailleurs des l'arrivée dans mon hostel, on m’a mis en garde en me montrant une coupure de journal placardée sur la porte relatant cette histoire.
Alors Julien parano ou pas ? Comment interpréter cette rencontre ?
* « Il me demande depuis combien de temps je voyage, et combien de temps de reste encore » : TRADUCTION : tu viens d’arriver ? Tes réserves financières sont-elles intéressantes ?
* « Un air sympathique » : toujours se méfier des visages sympathiques ; d’ailleurs moi maintenant je ne réponds plus aux gens souriants, c’est décidé !
* « Me faire rencontrer sa sœur pour ‘parler de la France’ » : TRADUCTION : m’inviter chez lui pour me faire prendre de la ‘potion magique’
* « Mon accent français » : TRADUCTION : tu parles ouais j’avais mon guide du routard a la main, on les reconnaît de loin les frenchies.
* « il me demande de lui montrer ma carte de crédit » : là pas besoin de TRADUCTION ... c’est pas louche ça ?
Le coin du TRES parano
‘hin hin hin, encore un touriste français avec son guide du routard. On va lui faire le même coup qu’à l’autre comme ça ils viendront plus jamais en Malaisie !’
bon on change de sujet, le parc aux oiseaux c’est quand même plus gai !
LE BIRD PARK
Entrée très chère (28 Rm, annoncée 12 sur le guide du routard ‘2004-2005’, décidément pas à jour et avec des faux horaires) pour le ‘plus grand parc d’oiseaux couvert du monde’.
Le cadre est très chouette (uh uh uh ! ah ... je l’avais déjà fait ...) avec cascades, étangs, ptis ponts de bois...sous un filet géant. Des sons provenant de tous les cotés. Des ptis oiseaux, des gros oiseaux : espèces tropicales, autruches ... des couleurs psychadéliques (perroquets).
Certains oiseaux sont en liberté dans le parc, d’autres en cage. Est-ce pour ne pas mélanger les espèces, pour la gestion de l’alimentation, pour éviter les conflits ethniques ? Une chouette en cage : elle a pas l’air comme ça dans sa petite cage, mais en fait c’est un prédateur redoutable pour les rongeurs hein !
Je compte pas passer une journée de plus a KL, le soir je vais prendre un bus de nuit qui va m’amener a l’île de Penang, au nord-ouest du pays.
---------- ---------- LE BUS EN SUEUR ---------- ----------
Mon bus part a minuit pour Georgetown, la ville principale de Penang (23 Rm).
Et ... comme a mon habitude : au moment de monter dans le bus je suis tout dégoulinant de sueur (mais pas trop essoufflé cette fois) a force de partir a la dernière minute. Et avec le climat ici ça arrange pas. On va finir par croire que je cherche volontairement à marquer mon territoire olfactivement dans les transports.
PENANG
En arrivant à 5h je préfère prendre un veloporteur pour me trouver un hôtel, avec mes sacs (qui pèsent 2 fois plus lourd qu’au début du voyage). C’est zarb les tarifs quand même : 23 Rm pour 5h de bus-confort-sieges inclinables, 6Rm pour 15 min de vélo. Au réveil (vers 11h) il pleut : c’est une des premières pluies depuis le début de mon voyage (la 1ere peut être ?). C’est aussi la première fois que je suis autant a l’ouest en Asie. Visites de temples : Temple birman, plein de personnages colorés et rigolos. Notamment une fontaine avec au centre une toupie avec des bras tournant, et au bout des bols marqués: ‘good health’, ‘mariage’, ‘success’, ‘bon voyage’ ...ça va finalement je réussis a balancer une pièce (1ct) dans celui que je visais : ‘harmony’. Je croise les doigts pour que ça marche L’intérêt du temple en face réside dans le grand buddha allongé, long de 33m ...mouais. Le soir vers 23h, une halte gastronomique dans un pti resto indien ‘Line Clear’ (en fait dans la rue, sous les étoiles) me conforte dans l’idée (acquise en Amérique latine) que les allemandes valent la peine d’être rencontrées.
Dragonball de Malaisie |
Les visites du lendemain :
Le matin : Penang Hill : la colline dominant l’île. On prend le bus puis le funiculaire, avec le couple parisien, Laure et Louis-Alexandre, rencontré la veille aux temples. Dommage la vue est toute obscurcie par la brume. Limite on aurait mieux fait de pas monter.
J’enchaîne en vitesse avec : achat d’une raquette de tennis (oui c’est les soldes), visite du joli temple chinois Khoo Kangsi, visite de la ferme aux papillons.
Une heure de bus pour y arriver (22 km d’après le guide) pour 30 minutes de visite en accéléré. En plus pas beaucoup de papillons en train de voleter, ça doit être l'heure de leur sieste.
Mais bon ya d’autres bestioles aussi (insectes, mimétisme … ) et un pti musée intéressant.
On va se manger quelques crevettes avec les français, pis séparation. Mon bus de nuit part a 23h pour Melaka, sorte de capitale historique et culturelle de la Malaisie, en bord de mer. Pendant la halte-miam en cours de route, je rencontre Vanessa, une suissesse blondesse avec des jolies ... oups , avec un joli sourire, loin de ses montagnes depuis 8 mois déjà. En arrivant a Melaka, on pose les sacs a l’hôtel, on enchaîne les visites : St Paul’s Church, people’s museum, A Famosa (Porta de Santiago), Chinatown (temple Cheng Hoon Teng, mosquee Kampong Kling, temple indien, maison Baba Nyonya Heritage, temple Mung Ping Tchoo Hark Kung Tseu Lao Tsuian Pong Yaga Dong Ling ... ah non celui la je l’ai inventé) et pour finir le chouette palais du sultan.
avec Vanessa, devant la porte de Santiago |
église à Melaka |
Melaka - musée maritime |
Melaka - palais du sultan |
Melaka - dans le palais du sultan |
Note
sur le people’s museum : c’est un musée intéressant sur la perception
de la beauté dans le monde : ‘il faut souffrir pour être belle’ :
Modifications de la peau (tatouages, scarifications), des dents, du cou
(femmes girafes), de la taille (corsets en Europe), de la bouche
(bouche-plateaux), bandage des pieds (en Chine) etc ...
Finalement c’est vite fait la visite de Melaka : tout est concentré au même endroit.
Donc le soir même on prend le bus de nuit pour Singapour.
Retour à SINGAPOUR
A la frontière, on me fait comprendre que je ne suis pas censé faire passer autant de CD/DVD pirates par voie terrestre (ah bon ?). Maudits rayons X !! Ca va que j’ai une preuve que mon avion part le lendemain, je viens pas a Singapour pour vendre mes CD dans la rue.
Pis la dernière journée (04/09/04)... ben je la passe en bonne partie a me trouver ma montre CASIO. On fait le tour des grands magasins. Il y a un mois quand j’étais venu je n’avais aucun problème pour la trouver, et là pas moyen de retrouver le bon modèle.
GRRRR C’est comme chercher une anguille dans une motte de coings.
Finalement je mets la main dessus vers 19h un peu grâce aux conseils avisés de Vanessa.
Pis on va se manger un pti truc avec Vaness à Chinatown et ...je dois partir prendre mon avion pour 23h35. Julián quitte l’Asie.
De tout l’argent que j’ai emporté de France, il me reste ...1US$ symbolique.
<== 4. Indonésie - Lombok - Gili |
6. Bilan Indonésie ==> |
monnaie : 1€ ~ 4.6 Rm (Ringit) en 2004
100 Rm ~ 22€
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