3. Indonésie - Bali
Indonésie - Bali
Arrivé à Bali (lendemain d’un jour de fête : Garundan day), je m’arrête seul à Pakutatan, côte ouest (la moins touristique de l’île), pour passer une nuit à l'hotel Puri Dajuma (http://www.dajuma.com) indiqué par mon ami David, et dont j’avais entendu parler depuis longtemps. J’ai la surprise d’y retrouver les parents de David et son plus jeune frère Mathieu, en séjour à Bali.
Julien découvre le body-board !
Le jour suivant (à ce point j’en suis déjà à la moitié de la limite de validité de mon visa de 30 jours en Indonésie), à la plage, Mathieu m’initie aux joies du body-board : sur une planche on se laisse entraîner par les plus grosses vagues jusqu’au rivage. L’avantage c’est que c’est pas très technique, pas comme le surf, on peut vite y arriver. Je suis pas spécialement doué, mais bon je peux que progresser. Pis c’est chouette c’est des bonnes sensations de glisse de se faire traîner par l’eau.
En quittant Dajuma, je veux rejoindre un couple d’amis, Nicolas et Lise, qui ont lâché leur travail pour faire un tour du monde d'un an depuis février 2004, et qui sont actuellement en Indonésie et à Bali ! Ça serait dommage de pas se voir alors qu’on est a moins de 100km.
Leur site web de tour du monde (decouvrirlemonde) est plein de conseils et m'a aussi bien aidé pour préparer un certain nombre de voyages (Indonésie, puis par la suite Chine, Patagonie, faire de la moto au Vietnam ...). Voila le lien de leur page sur Bali, pour avoir un regard différent de ma façon de raconter les événements. Ils arrivaient à actualiser leur site tout au long de leur voyage pour permettre à leurs proches de les suivre.
Donc, j’ai l’adresse de leur hôtel, ils sont actuellement à Ubud (vers le centre de l’île). Comme c’est sur mon chemin, je me dis qu’au passage je vais visiter le temple hindouiste Puri Tanah Lot, en bord de mer. Il est notamment réputé pour le magnifique spectacle au moment du coucher du soleil. Je pars un peu tard de Dajuma (vers 15h40) donc même pour avoir ce spectacle ça risque d’être limite en fonction des transports, le temple lui même n’est pas vraiment desservi.
Alors là, tel dans le film du Dracula de Coppola d’après Bram Stocker, une véritable course contre le soleil
s’engage : vais-je arriver a temps avant le coucher du soleil ?
Finalement j’arriverai a 17h55, 20 min avant le coucher. C’est déjà ça
mais ça me laisse pas beaucoup non plus de temps pour faire la visite de
jour.
Le coucher de soleil est chouette, mais rien d’extraordinaire. Ça dépend des jours, certainement.
Une autre analogie avec les Vampires : a peine l’obscurité
installée, des nuages de moustiques évoluent en spirale. Si je reste
immobile j’en ai aussitôt 20 sur les jambes - forcement je m’attarde pas
trop du coup. Direction : Ubud !
Note sur les transports : je me fais trop souvent entuber (prix touristes), il faut vraiment que j’apprenne les chiffres en indonésien. Quand je le demande, ça m’énerve de voir les mecs réfléchir 2 secondes avant de m’annoncer un prix pour monter dans le bémo.
Rappels :
bémo : transport public en minibus
Ojak : transport à dos de moto/mobylette
Bref ce soir j’ai bien galéré avec les transports.
Par exemple : arrivé a Denpasar depuis Tanah Lot : je suis allé du terminal Ugung au terminal Batubulan en sachant très bien qu’il n’y avait plus de bus pour desservir Ubud depuis ce dernier terminal (pas de service de nuit). Plus de bémo non plus entre ces 2 terminaux après 18h, j’ai dû négocier ferme je sais pas combien de temps pour me faire emmener par un ojak de Ugung a Batubulan pour un prix correct de 10000 Rp (oui je sais c’est dérisoire, ça en revient à des négo pour 5000 Rp).
UNE SOIREE CHANCEUSE
Puis, au terminal Batubulan : plus de bémo, comme prévu. Il reste
que taxi ou ojak, on me demande trop pour 30 min de route. Je me décide à
prendre un hôtel a proximité pour repartir le lendemain à la première
heure. En attendant de trouver un hôtel, comme j’ai faim je me pose à un
warung au hasard parmi ceux établis en plein air dans le terminal. Je
parle 5 minutes au mec assis en face de moi (Jony), il me pose quelques
questions, je lui dis que je devais rejoindre mes amis à Ubud, il se
propose de me monter pour un prix raisonnable (20000 Rp) du coup je
termine mon repas et on part ensemble sur sa moto. Il lui faut 35
minutes pour me poser devant l’hôtel de Nicolas et Lise (Rice paddies 1
Bungalows). OUF ! il est 23h et des poussières. Je suis à Ubud!
Moralité : quand on veut on peut !
Alors la, résumé des transports de la journée :
Dajuma –(bémo)=> village de Kediri –(ojak)=> Tanah Lot –(ojak sous les étoiles)=> Kediri –(30 min d’attente pour 1 bémo)=> Denpasar(Ugung) –(ojak)=> Denpasar (Batubulan) –(ojak avec Jony)=> Ubud.
Il faut ajouter les temps d’attente,de recherche et de négociations.
Tout du long je trimballe mon gros sac à dos bien sur.
A l’hôtel Rice paddies : pas de réceptionniste pour me dire où sont mes amis, pas de registre avec les noms, donc il me reste plus qu’a vérifier dans les 6 bungalows, tous occupés (hôtel complet). Je tiens pas à réveiller tout l’hôtel, alors par élimination il me reste plus que 2 chambres ‘suspectes’ pour leur présence. Dans la première que je choisis, en fait je tombe sur une italienne danseuse/plongeuse parlant français, bien sympa (et bien charmante), Luciana, qui me propose de m’héberger vu que je suis un peu à la rue.
En fait mes amis étaient dans le dernier bungalow que j’avais pas visité, comme je le découvre le matin.
Programme de la nouvelle journée : balade vers Ubud avec Luciana, visite de temples vers les rizières (10 km de marche), puis le soir massage intégral dans un salon (60000 Rp).
Le jour suivant : départ avec Luciana pour Amed, côte est, un petit
village de pécheurs. La route depuis Ubud permet de découvrir des paysages magnifiques (rizières...). Pour le transport on paie 200000 Rp pour 2 (départ 10h30, arrivée 13h).
Arrivée à Amed (village de Lipah plus exactement, à quelques kilomètres). Ah ouais, en effet c’est bien un pti village de pêcheurs. C’est pas la folle animation, la plage à certains endroits le long de la côte est pas très large.
Par contre l’hôtel est plutôt pas mal et pas si cher : des sortes de petits bungalows, donnant sur la mer, à vrai dire l’entrée de la chambre est à seulement quelques mètres de la mer à marée haute : la nuit on entend le bruit des vagues et tout. En plus on va pouvoir manger du poisson frais ! MIAM !
Lipah, village de pêcheurs |
Lipah, vue depuis la chambre d'hôtel |
un peu de sable noir sur la plage |
Lise et Nicolas qui avaient encore des trucs à faire à Ubud (notamment envoyer un colis en France avec leurs achats dans les différentes îles indonésiennes) nous rejoignent dans l’après-midi. Et le soir : dîner à l’hôtel, forcément vu qu’il est inclus dans le prix de la chambre.
Note : le snorkeling kesksé ??? : Armé d’un masque, d’un tuba, de palmes (optionnel) et d’un katana de plage (très optionnel) c’est l’observation des fonds marins : Flottant sur le ventre, on regarde le fond de la mer et on peut observer, plutôt vers les rochers, une vie marine parfois active et colorée (et étonnement pas loin du rivage).
Ca y est, c’est ici à Lipah que j’ai réussi à mettre un nom sur ce sentiment que j’avais sur le bout de la langue depuis un pti moment déjà : MORROWIND ! [jeux vidéo] C’est après un ‘how can I help you ?’ prononcé par un indonésien le long de la route que je réalise : quand je me balade dans certaines villes (Yogya, Lipah ...) je me sens un peu comme mon personnage dans Morrowind : les indonésiens sont adorables, mais certains individus que je croise ou dont j’entre dans le champ de vision m’adressent la parole (‘hello mister’, ‘where do you come from ?’, ‘hey, Bob Marley !’, ‘what’s your name ?’, ‘for how long have you been here ?’). en général avec un souci de business derrière.
L’après-midi, snorkeling encore avec Nicolas, Lise, Luciana. Ca y est, c’est moi Bobby, l’homme de l’Atlantide !
Les poissons m’ont déjà acceptés comme un des leurs.
Après des débuts
difficiles (forcément je suis pas à l’aise dans l’eau) cette fois ci
j’arrive à évoluer dans l’eau. Nicolas me prête un sachet hermétique
pour que je puisse prendre quelques photos sous marines avec mon
appareil.
A noter : ceux qui me connaissent savent mes difficultés avec l’eau; la c’est la première fois que je me retrouve
- dans la mer
- là ou j’ai pas pied loin du bord
- tout seul
Le spectacle poissonneux et très vivant que je peux contempler avec le masque est super chouette, et encore c’est loin d’être un des meilleurs endroits pour le snorkeling (parait-il).
Conclusion : on peut vraiment voir des superbes et très vivants paysages sous marins, et cela sans faire d’efforts. Les plus expérimentés (comme Nicolas) peuvent même aller plus profond dans l’eau mais j’ai pas envie d’essayer. On est carrément impliqué dans la vie aquatique : en assistant à une scène de ménage j’ai compris pourquoi M. Poisson Perroquet rasait les coraux pour éviter d’avoir à s’expliquer avec Bob l’éponge.
A noter : ça
m’a permis d’utiliser pour la première fois mon tuba, qui devait traîner
chez moi depuis 15 ans, c’est vraiment le truc que je gardais comme ça
mais que je pensais jamais utiliser de ma vie.
Pour le repas du soir, hier on a réservé les canards (bebek) donc on nous apport 2 specimen entiers, spécialité de Bali, à se partager à nous 4 (coin-coin / coin-coin).
ça vaut le coup de se lever à 6h |
Le lendemain, Nicolas et Lise vont plonger vers l’épave d’un navire japonais (shipwreck), moi je retourne faire un peu de snorkeling et me faire masser sur la plage. Je ne le sais pas encore car je suis complétement détaché de cet événement mais ce jour là, on est champion olympique de fleuret aux JO d'Athènes. Le taxi réservé par Luciana pour partir à 15h n’arrivera jamais, donc on doit trouver autre chose, départ 16h30, arrivée à Sanur (côte est) 2h30 plus tard. Sanur est une ville balnéaire, un peu comme Kuta mais en beaucoup plus paisible, moins touristique. De nombreux restos dont certains plutôt chics le long de la plage... plage ... plage. Oui, le lendemain matin plage avec Luciana.
Aujourd’hui, 17 août, c’est la fête nationale (indépendance par rapport aux colons hollandais) mais d’où on est à la plage on s’en rend pas compte. Pourtant quand j’étais à Java j’avais vu des écoliers défiler pour préparer cet événement.
Lise, elle, est partie assister a une
cérémonie de crémation, un événement qui a une importance toute
particulière à Bali (organisé par une agence, 14US$ c’est super cher ;
ils reverseraient la moitié à la famille mais j’y crois pas trop !). A
la suite de la mort, cette cérémonie religieuse bouddhiste spectaculaire
et colorée doit permettre au corps du défunt de retourner aux 5
élements (solide, liquide, énergie, radiance et éther) pour se préparer à la réincarnation.
Je trouve qu’ils en jettent assez les 5 éléments, on pourrait s’en inspirer pour un jeu de rôle.
Sinon, un truc trop marrant : Nico qui trouvait ça trop cher a loué une moto à la journée (40000 Rp) pour prendre en filature le bus de touristes avec Lise ... en fait il y avait que 10 minutes à faire pour aller au lieu de la cérémonie (tenu secret par l’agence bien sur). Bilan : 14 US$ pour les 2, ça va mieux.
Il leur arrive souvent de louer une moto, en effet dans les pays qu’ils ont déjà visités c’est un moyen très commode de se déplacer (parfois dangereux, ils ont fait une chute il y a une semaine). Moi-même je pourrais passer mon permis moto : à Bali, il suffit d’une heure et de verser 150000 Rp pour se faire photographier sur une moto et avoir un permis en règle, et circulez !
la plage à Sanur |
Le soir Luciana part à Jimbaran a 30km. Là encore le transport qu’elle a réservé ne se présente pas. Je lui négocie un taxi a 40000, qui proposait 80000 au départ (je lui demandais de baisser : il me répondait ‘banqueroute’, mais en faisant jouer la concurrence il a du s’aligner) et qui demandera 45000 au dernier moment. Elle doit prendre l’avion pour rentrer en Italie demain (le 18 août), tout comme Nicolas et Lise (eux continuent vers l’Australie). Bon elle avait quand même passe un mois complet à faire de la plongée à Bornéo et aux Célèbes (Sulawesi).
Le lendemain, partage entre plage, internet pour envoyer mon deuxième gros mail, et une excursion en moto avec Nicolas à Kuta. Lui cherche un guide sur l’Australie, moi des renseignements pour voir ce que je peux faire les jours suivants.
Kuta est beaucoup plus actif que Sanur, ‘busy place’ : énormément de touristes, de restos, d’hôtels, plein de commerces d’artisanat etc... Qu’est ce que ça devait être avant les attentats. Les prix aussi sont intéressants, avec la concurrence. Dans la journée j’achète 4 jeux playstation (50 ct d’euro), 1 DVD (Akira) à 1 euro, des CD à 1 euro, dont des musiques indonésiennes typiques, degung, qu’on entend de partout dans les restos etc ...
à Kuta |
resto à Kuta |
Le soir après un très chic resto sur la plage de Sanur, je quitte Lise et Nicolas à l’aéroport de Denpasar et je continue ma route jusqu'à Kuta.
Je suis seul de nouveau.
Le soir à Kuta je voulais me coucher tôt, mais dans un bar je tombe inopinément sur les autrichiens Johanna et Wolfgang, donc on discute, on va prendre un verre. En entrant dans le bar, un videur contrôle mon sac à dos. C’est vrai que c’est dans cette même rue de Kuta, pas très loin, qu’ont eu lieu les attentats sanglants d’octobre 2002.
Mes amis repartent demain en Autriche de Denpasar. Ils me racontent aussi leurs mésaventures à Probolingo (la mafia organisée pour les transports, sur Java) : après avoir bien insisté (par écrit etc..) pour s’assurer du prix d’un minibus pour 4 personnes (7500 Rp / personne), voila qu’en route ils se traînent a la vitesse d’escargot de 30km/h. le chauffeur leur propose d’aller plus vite (vitesse normale) mais la ça devient 17000 Rp/personne. Comment refuser ?
Retour à mon hôtel à 1h du matin. C’est l’heure de la douche (froide comme d’habitude). Normalement une douche froide ça doit être plutôt rapide, amis avec Julien ça dure 3 fois plus longtemps que la normale avec le temps qu’il me fait pour passer sous l’eau.
En fait, pour la suite de mon voyage :
Le
truc qui m’aurait semblé super à faire : partir en bateau vers l’île de
Flores à l’est (3-4 jours de bateau) avec en chemin des jolies haltes
snorkeling, et notamment une halte sur l’île de Komodo pour observer de
près les varans, les plus gros lézards du monde (2-3 mètres) et féroces
avec ça (ils se mangent entre eux si besoin est).
MAIS ... les dates ça colle pas trop, j’ai beau retourner le
problème dans tous les sens, impossible de trouver un vol pour revenir
plus vite (tous complets pendant 1 semaine) ... bref ... dommage.
Sinon, je me disais je peux aller faire l’ascension du Mont Rinjani,
plus haut volcan de l’île de Lombok (3 jours de trek ardu, pour au
final être sur le point culminant à 3726m et avoir une vue périphérique de toute
l’île). MAIS ... j’ai une douleur inexpliquée à la jambe gauche
depuis 2 jours. Il y a des mouvements que j’ai du mal à faire (le grand
écart facial, mais aussi simplement lever la cuisse, et ça c’est
nouveau) ...donc ça va pas le faire.
DONC ... voila... je vais partir pour Lombok, mais dans un premier temps me diriger vers les Gili (petites îles au nord-ouest de Lombok), plutôt pour passer le temps car j’ai pas trop d’idées.
<== 2. Indonésie - Java |
4. Indonésie - Lombok - Gili ==> |
monnaie : 1€ ~ 11000 Rp (Roupiah)
1 000 000 Rp ~ 90€
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